Un projet lauréat



  la maquette

Pour évoquer le projet lauréat, nous vous invitons à parcourir la note d'intention rédigée par l'équipe conduite par Toyo Ito.


En raison de son coût supérieur au budget d'opération, ce projet ne pourra être réalisé. Cependant, cette proposition contribue avantageusement au processus plus large de réflexion, engagé autour d'un nouvel équipement pour le Frac Picardie.

 un dessein pour le Frac Picardie

Le Frac n'est pas un musée, mais constitue une collection, souvent dérobée aux regards, qui sera visible autant ici qu'en dehors de ses murs. Alors qu'est-ce qu'un Frac ? Une institution publique, régionale, ouverte, tissant de multiples réseaux par sa collection et ses expositions. Que peut être l'architecture d'un lieu qui s'est donné comme spécificité le DESSIN, questionnant le sens fondamental de l'acte de DESSINER ?
Le Frac Picardie essaie d'approcher l'intention, la motivation première de l'acte de créer et de susciter, dans le plaisir, sa rencontre.
Nous proposons un espace totalement nouveau pour une activité particulière, précise et unique, un espace au plus proche de cette sensibilité et de son effervescence actuelle. Le projet pour le Frac Picardie ouvre la confidentialité du cabinet de dessins tout en privilégiant l'intimité et la proximité entre les œuvres et le public, et sans être pour autant une boîte sans caractère et anonyme.

Marc-Antoine Laugier a transformé en le structurant un espace de la grande nature en une architecture. En se fondant sur ce processus primitif, sa théorie ancre l'origine de l'architecture dans les arborescences naturelles.
En conférant au nouveau Frac un espace marqué de vitalité et de sensibilité, nous revenons à un état de l'architecture d'avant sa formalisation moderne.
Nous évitons la géométrie banale et des façades dénuées d'articulation et par là d'expressivité.
Avec la façade structurelle au rythme dynamique, à la fois transparente et opaque, l'architecture évoque autant la beauté, la douceur d'une lumière traversant des frondaisons que la sensation et la fluidité d'un espace instable et mouvant.
Autrement dit, l'architecture même se donne une vitalité qui lui est naturellement inhérente.



Le Frac est un lieu ouvert, d'échanges et de rencontres qui de part ses activités et ses ramifications liées à son rôle majeur de diffusion, participe d'un réseau actif et multiple. Pour que ces différentes activités deviennent créatives et se déroulent dans un moment de plaisir, chaque usage a son propre espace. Et ces espaces dans leur relation mutuelle articulent un ensemble organique dans la fluidité d'un grand espace. Pour unifier l'architecture, nous prenons l'arbre comme symbole.
Aux demandes des usagers nous répondons à la fois par des espaces continus et des intervalles fluctuants, dont l'atmosphère lumineuse se transforme à chaque moment, comme sous une voûte d'arbres.

C'est à partir des LIGNES qu'un DESSIN compose une oeuvre qui capte des objets et des phénomènes. Nous proposons aussi un système de structure déterminé par des lignes, ces différentes lignes qui esquissent le motif de l'arbre. Tout comme l'éclatement de la ligne hors de toute norme dans le développement de l'art contemporain.
Grâce à ses lignes innombrables qui figurent des réseaux, le nouveau Frac contribuera à l'émergence d'une architecture entièrement nouvelle.

Les façades à la résille caractéristique, écho poétique et résonance du mail planté, entrent dans une relation dynamique et contextuelle avec la ville. Du fait de l'implantation urbaine rigoureuse, les deux façades linéaires et continues sont strictement parallèles aux alignements de l'axe de circulation majeure qui est le boulevard intérieur - boulevard Faidherbe - et, côté ouest, à celui des maisons amiénoises en brique et en pierre du boulevard Garibaldi.
Les façades et leur arborescence définissent un nouveau mail. A travers les arbres du mail se distinguent les branches de la structure du bâtiment. Entre ses lignes, dans cet entre-deux, émergent la profondeur du ciel, les briques et les pierres du paysage environnant.
Cette constellation d'éléments est une source de plaisirs urbains pour le promeneur. L'inscription de l'édifice face aux logements imposants de la Reconstruction dessine une nouvelle composition dans la ville, à l'identité forte : un vide triangulaire. Ce vide ponctue l'axe principal qui relie la gare au Frac et au delà, au parc de la Hôtoie. A la verticalité de la Tour Perret qui domine la place de la gare, s'oppose l'horizontalité du Frac Picardie qui participe et renforce la fluidité du réseau urbain.

Trois niveaux spécifiques définissent l'espace intérieur, selon leurs publics et leur fonctionnement. Au RDC à partir d'un hall, hospitalier et polyvalent, conçu comme une vaste clairière de lumière ouverte sur la ville, sont accessibles, immédiatement, les trois espaces d'expositions aux configurations différentes qui chacun, combinent une lumière zénithale à la fois naturelle et artificielle, ainsi que les activités publiques telles que les ateliers de caractère pédagogique.
A l'étage, la conservation, la consultation spécialisée, la documentation et la recherche. Au sous-sol, le fondement même des activités des niveaux supérieurs : le mouvement des caisses et l'orientation des œuvres vers les autres niveaux ou vers l'extérieur. 

  la maquette

le projet de développement

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les étapes