Nous avons le plaisir de vous annoncer qu’Alexandre Leger succède à Albin de la Simone en tant qu’artiste associé du Frac Picardie pour l’année 2025.
Dessinateur est sûrement l’identité la plus ancrée en moi. Celle par laquelle j’ai pu accéder au langage, à l’écriture, à la rencontre des autres et de mon environnement confie Alexandre Leger.
Après avoir entamé des études scientifiques, c’est sa grand-mère, fresquiste, elle même élève à l’école des Beaux-Arts de Paris dans les années 1930, qui inspire Alexandre Leger sans l’y avoir poussé. Il sort diplômé de l’ensba en 2003, de l’atelier de Dominique Figarella. Il sera soutenu dès sa sortie pas l’artiste Paul van der Eerden, figure du dessin néerlandais.
Il expose rapidement à Paris (Passage de Retz), aux Pays-Bas, à Rotterdam (galerie XXmultiple, Cokkie Snoï) ainsi qu’à Sarajevo (galerija duplex 10m2). Depuis la fin des années 2000, il travaille avec la galerie Bernard Jordan (Paris, Berlin, Zurich) et affirme son engagement dans une pratique quasi exclusive du dessin.
Avec les éditions Roven, fondées par Marine Pagès et Johana Carrier, il collabore régulièrement à la revue, comme artiste ou auteur, et a également publié deux monographies, en 2019, à l’occasion de son exposition au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole et en 2022 pour son exposition au Musée d’Art et d’Histoire d’Evreux.
Après avoir enseigné le dessin 15 ans en école d’arts appliqués, il est aujourd’hui professeur aux Ateliers Beaux-Arts de la ville de Paris.
La première source d’inspiration d’Alexandre Leger a d’abord été son environnement quotidien. Son travail, de forme souvent sérielle, principalement traité par le dessin, utilisait aussi d’autres techniques : des fétiches sculptés, collectés ou assemblés, puis dessinés, des « collections » d’objets ou encore les dessins de médicaments et d’ordonnances au crayon. Son travail s’est aussi nourri de sa passion pour la poésie, les textes (Georges Perec, Henri Michaux, Sylvia Plath, Aimé Césaire, e. e. cummings), et de son intérêt à lier dessin et écriture.
Depuis plus de dix ans, il se consacre presque exclusivement au dessin, de petit format le plus souvent, et à ce lien de l’image au mot. Il produit également des objets en lien avec cette pratique et a étendu son travail de dessin en investissant leur ornement, les cadres, par un geste gravé qui se rapproche du bas-relief. Il produit des séries qui incluent à la fois texte et dessin, et dans lesquelles les deux ont une importance similaire. Cette association, cette imbrication entre texte et dessin nous rappellent des artistes chers à Alexandre Leger comme William Blake, Victor Hugo ou Antonin Artaud.
Alexandre Leger ©Cécile Cayon